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Les rues piétonnes survivront à la pandémie

Les rues piétonnes survivront à la pandémie

mercredi, 02 décembre 2020. Ici on déplace de l'air Dans la catégorie : À la une, En général

Un exemple de beau projet pour le déplacement actif demeure les rues piétonnes de Québec. Afin de donner plus d’espace aux piétons, de favoriser la distanciation sociale ainsi que le retour des consommateurs dans les commerces, Québec a permis la piétonnisation partielle de certaines artères, ainsi que le partage des rues (piétons et automobilistes).

Certaines rues étaient réservées aux piétons pendant la semaine et d’autres pendant la fin de semaine. La décision de piétonniser des rues et d’en partager d’autres n’a pas été unilatérale. Les membres des SDC ont été consultés.

 

Maintenant que l’été est terminé, le maire de Québec, M. Régis Labeaume, dresse un bilan positif de l’expérience. Que la pandémie de la COVID-19 soit présente ou non, il voudrait répéter l’expérience l’an prochain, à l’instar de plusieurs commerçants. Puisque la pandémie a obligé les salles de restaurants à réduire leur offre, les commerçants ont pu installer leurs tables dans les rues cet été. Les gens aimaient manger dehors le soir en écoutant de la musique. C’est une liberté que tout le monde a appréciée. Les commerçants ont même fait plus de revenus.

 

Une vingtaine de rues de Québec ont été déclarées « partagées ». La ville les a choisies parmi 300 suggestions reçues des citoyens et des commerçants. Dans ces rues, où la vitesse est limitée à 20 km/h, les piétons et les cyclistes peuvent circuler au milieu de la chaussée. La Ville a aussi permis aux gens de consommer de l’alcool dans les parcs s’il accompagnait un repas. Comme les rues piétonnes, ces mesures devraient être maintenues pour les étés à venir. Le maire croit que les gens ont adoré ces nouveautés.

 

M. Martin Parrot, président de la Société de développement commerciale (SDC) Saint-Sauveur, croit que la plupart des commerçants des artères demanderont le retour de l’expérience l’année prochaine. La SDC Saint-Sauveur a commencé une consultation auprès de ses membres pour avoir leur opinion quant à la possibilité de répéter l’expérience l’année prochaine. Les propriétaires des restaurants et des bars sont favorables à cette initiative. Par contre, les commerces qui vendent des articles volumineux sont parfois plus réticents, ainsi que les commerces dont la clientèle habite des quartiers éloignés.

 

M. Jacques-André Pérusse, directeur de la SDC Vieux-Québec, dresse lui aussi un bilan positif de l’expérience, malgré que des commerçants de certains secteurs n’ont pas autant bénéficié de la piétonnisation des rues que d’autres. Il sondera les membres dans les prochains jours. Les commerçants sur les rues qui ont été piétonnisées dans des quartiers plus excentrés ont quant à eux fait marche arrière après un essai de trois fins de semaine, puisque les clients ne sont pas venus au rendez-vous.

 

Du côté de l’organisme Accès transports viables, qui défend les droits des utilisateurs des transports collectifs et actifs, le bilan de l’expérience est positif dans l’ensemble. « Les rues piétonnes et partagées ça a créé des milieux apaisés où c’était plus agréable et sécuritaire de marcher », note M. Étienne Grandmont, directeur général de l’organisme. Ces gains sont les bienvenus pour les piétons et les cyclistes de Québec alors que la marche n’est pas toujours facile dans la capitale. En effet, plusieurs usagers se plaignent du manque d’aménagements, de trottoirs trop étroits et mal déneigés, des cycles piétons exclusifs jugés trop courts aux intersections ou du manque de civisme de plusieurs automobilistes.

 

Cette année, les rues partagées ont été créées rapidement dans l’urgence de la pandémie. M. Grandmont espère que la ville créera de meilleurs aménagements dans les rues partagées, qu’elles seront mieux indiquées et qu’il y aura des aménagements pour réduire la vitesse des automobilistes.

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